L’alimentation des chevaux à l’état sauvage

Essayons de comprendre quelle serait la manière idéale de nourrir un cheval en l’observant à l’état sauvage. Le cheval est un animal au métabolisme fragile, une bonne alimentation permettra d’éviter certaines pathologies du cheval, parfois très grave voire mortelle. Idéalement, il faudrait se rapprocher le plus possible de la manière de manger des chevaux à l’état naturel.
A l’état sauvage, les chevaux vivent dans des plaines où ils assouviront leurs besoins en eau, nourriture, abri, congénères. Les chevaux passent jusqu’à 18h par jour à brouter. La principale occupation du cheval sauvage est la recherche de nourriture, qu’il grapille en petite quantité, mais quasiment toute la journée.

Nourrir nos chevaux domestiqués

Nos chevaux en captivité, vivent dans des espaces clos, sans forcément suffisamment d’herbe pour suffire à leur alimentation. Les chevaux sont souvent nourris en plusieurs rations par jour, avec des aliments type céréales ou granulés et du foin distribué par paquet. Au box, il est commun que les chevaux soient nourris 2 à 3 fois par jour. Les aliments sont engloutis en quelques minutes, le tas de foin posé au sol ne fait pas long feu non plus. En tout cas, pas assez longtemps compte tenu des besoins des chevaux. En paddock paradise ou au pré, on retrouve de plus en plus de chevaux nourris au foin à volonté. Le cheval mange alors autant de temps qu’il veut, mais on s’aperçoit qu’il mange trop.

Le foin est une alternative au manque d’herbe. A la recherche du bien-être animal, nous essayons de trouver un mode d’alimentation qui pourrait s’approcher au mieux de ce dont le cheval a besoin à l’état naturel. Le choix de leur laisser libre accès au foin est une alternative à ce manque d’herbe. Cependant, le foin est en tas, facile à manger, les chevaux attrapent de grosses bouchées, ce qui n’est pas idéal. Si le cheval est nourri par ration de foin, sans être à volonté, il va manger sa ration de foin trop rapidement et le temps d’attente jusqu’à la prochaine distribution de fourrage va être longue. Le foin distribué sans filet engendre de la boulimie, les chevaux vont avoir tendance à la gloutonnerie, surtout s’il est donné à volonté.

Aujourd’hui, le foin à volonté commence à rentrer dans les mœurs car nous avons bien compris que les chevaux ont besoin de manger longtemps. L’idée de mettre le foin dans un filet, avec une maille adaptée, va permettre de ralentir l’absorption du foin, le cheval va augmenter le temps de mastication.

Le slowfeeding pour une alimentation optimale

Le slowfeeding n’est pas frustrant pour les chevaux, ils passeront plus de temps à manger le foin. C’est une manière de nourrissage plus adaptée à leurs besoins physiologiques. Le slowfeeding permet également aux chevaux de moins s’ennuyer. Grâce aux filet à foin, le temps de mastication sera mieux réparti sur la journée. Le cheval ne sera pas dans l’attente de la prochaine ration. Le filet à foin améliorera leur mental et leur moral. Nos chevaux domestiqués ont besoin de manger autant de temps qu’à l’état sauvage pour leur bien-être. Réduire ce temps pourrait créer du stress, des maux de ventre comme les ulcères, des tics, des troubles du comportement.
Le filet à foin et donc le slowfeeding va également permettre aux équidés de se réguler, et donc de ne pas prendre d’embonpoint. Nous savons qu’un cheval trop gros risque de développer des pathologies graves.
Les bénéfices du slowfeeding sont donc nombreux. Dans la quête du bien-être animal, il est certain que le filet à foin n’a que des avantages.